Sheri Young

Spécialiste du changement climatique et de l’énergie pour la ville d’Okotoks, Sheri Young a commencé sa carrière après avoir obtenu un diplôme en sciences de l’environnement et en remise en état des terres de l’Université de l’Alberta, pour ensuite se lancer dans l’industrie pétrolière et gazière.

En tant que pédologue, elle passait ses journées à analyser des données provenant de sites à travers toute la province, en s’assurant que les sites respectaient les règlements relatifs à la propreté des sols et à la santé de la végétation. Son travail quotidien consistait à gérer des projets de décontamination, de réhabilitation d’écosystèmes perturbés et de récupération de la productivité des terres dans tout l’Ouest canadien. À ce poste, Sheri a dû également calculer les gaz à effet de serre.

Après 15 ans de travail auprès des sociétés pétrolières et gazières et dans des sociétés de services, Sheri a voulu changer de parcours.

« J’avais examiné suffisamment de sites de puits de 110 mètres sur 110 mètres, et fait suffisamment d’analyses d’hydrocarbures pour me rendre compte qu’il était temps d’aller au-devant des choses plutôt qu’à l’arrière. »

Avec cet objectif en tête, Sheri a fait sa maîtrise, dont une partie consistait de compléter un stage au secrétariat de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) à Bonn. Sheri estime que c’est cette brillante expérience qui l’a aidée à définir l’orientation qu’elle voulait donner à sa carrière. Elle a ensuite travaillé pour la province de l’Alberta avant de décrocher un poste à la municipalité d’Okotoks.

Tout au long de sa carrière, Sheri a travaillé avec des personnes de tous niveaux de connaissances. Elle considère que le fait d’apprendre à surmonter les limites personnelles – mieux connu sous le nom de syndrome de l’imposteur – a été un moment charnière de sa carrière, où elle a pris conscience de ses véritables capacités et de son impact en tant que femme dans un secteur dominé par les hommes.

Sheri dit qu’avec le recul, elle aurait aimé que l’importance des connaissances en matière de politiques et des compétences générales lui soit plus apparente au moment où elle s’est lancée dans sa carrière. Les carrières et les études scientifiques sont souvent considérées comme la meilleure voie, mais grâce à son expérience, elle voit maintenant les choses différemment.

Sheri a eu quelques mentors tout au long de son parcours qui ont contribué à former la personne qu’elle est aujourd’hui. L’un d’eux a notamment veillé à ce que les femmes qui travaillaient sous ses ordres bénéficient de l’égalité des chances. C’était un soulagement d’être dans l’industrie sans avoir à justifier son sexe.

Pour Sheri, l’indicateur le plus significatif d’un environnement de travail sain, est le fait que les gens vous respectent pour ce que vous êtes et ce que vous apportez. Elle comprend combien il est important de se sentir en sécurité, de pouvoir poser des questions et d’admettre que l’on ne connaît pas toujours toutes les réponses!